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Phénotypes inflammatoires sanguins de l’asthme : analyse des données de la cohorte Constances - 09/06/21

Doi : 10.1016/j.rmr.2021.02.014 
T. Tsiavia 1, , M. Goldberg 2, 3, M. Zins 2, 3, L. Orsi 1, R. Nadif 1
1 Université Paris-Saclay, UVSQ, University Paris-Sud, Inserm, Équipe d’Épidémiologie respiratoire intégrative, CESP, Villejuif, France 
2 Inserm UMS 011, Population-based Epidemiological Cohorts, Villejuif, France 
3 Faculty of Medicine, University of Paris, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’asthme est une maladie hétérogène caractérisée par plusieurs phénotypes dont les phénotypes inflammatoires. Une seule étude a identifié et caractérisé les phénotypes inflammatoires sanguins chez l’adulte (étude cas-témoin EGEA). Notre objectif était d’identifier et de caractériser les phénotypes inflammatoires dans la cohorte française en population générale Constances.

Méthodes

Les données sont issues des 168 354 adultes (18-69 ans) inclus entre 2012-2019. L’asthme actuel a été défini chez les asthmatiques vie par la déclaration de symptômes, de crise d’asthme ou de traitement pour asthme au cours des 12 derniers mois. Les phénotypes paucigranulocytique, neutrophilique, éosinophilique et mixte ont été construits chez les asthmatiques actuels à partir de valeurs seuils du nombre d’éosinophiles (EOS) et de neutrophiles sanguins (NEU) :

– EGEA : 250 EOS/mm3 et 5 000 NEU/mm3;

– à l’aide de courbe ROC.

Les associations entre les phénotypes et les caractéristiques cliniques ont été étudiées à l’aide de modèle logistique polytomique.

Résultats

12 387 participants déclaraient un asthme actuel (9,3 %). À partir des valeurs d’EGEA, les phénotypes paucigranulocytique, neutrophilique, éosinophilique et mixte représentaient respectivement 56,6 %, 6,6 %, 32,8 % et 4 %. Comparé au phénotype paucigranulocytique, le phénotype neutrophilique était significativement associé aux symptômes nocturnes (ORs entre 1,06 et 1,27) et à la dyspnée sévère (OR=1,21 [1,07-1,36]). Le phénotype éosinophilique était significativement associé à la crise d’asthme (OR=1,35 [1,19-1,52]), au score de symptômes (p<10-4), et inversement à la dyspnée sévère (OR=0,77 [0,69-0,86]). Le phénotype mixte était associé au score de symptômes (OR>1,48). À partir de la courbe ROC, les valeurs étaient de 250 EOS/mm3 et 3420 NEU/mm3. Ces nouveaux seuils donnaient des résultats similaires.

Conclusion

Les phénotypes inflammatoires étaient différemment associés aux caractéristiques de l’asthme, suggérant des rôles distincts pour chacun d’eux. Mieux caractériser les différents phénotypes est une première étape vers l’amélioration de sa prise en charge, et permet une meilleure compréhension des mécanismes par lesquels l’environnement affecte l’asthme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mot clé : Épidémiologie


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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 38 - N° 6

P. 575 - juin 2021 Retour au numéro
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